Témoignage

Chapitre 3

À force de travailler entouré degens méchants (bien qu'avec le recule je comprend) et de savoir par un effort de mémoire que je souffre à cause de mon orgueil, cette conscience d'avoir ce problème avait souvent tendance a m'échapper, écrasé par la solitude, je commence à céder, il faut que je parle, je n'y arrive pas je suis en pleine dépression, mon orgueil m'enchaîne.

Ma passion pour l'informatique m’empêchait aussi d'aller vers les autres, bien que j'en parlé parfois. Influencé et aidé fortement par certainesparoles de Jésus, j'ai décidé d'oublier mon ordinateur un certain temps, il restera chez moi, mais je ne vais plus le démarrer pendant longtemps, cela m'a demandé énormément de volonté.

J'ai eu envie de parler à Dieu, je savais qu'il ne me jugerait pas comme le font les autres (un peu plus tôt j'avais vu « passion of Christ » de Mel Gibson), j'étais dans mon lit il était environ 22h30, ne sachant pas trop comment m'adresser à Dieu naturellement, effectivement beaucoup de raisonnement mais peu communicatif, j'ai mis un certain temps pour démarrer, puis finalement voyant que j'y trouvais de la joie j'ai continué. Je ne vais pas réussir à dormir cette nuit-là tellement j'étais heureux.

Le lendemain je suis allé au travail, et là, surprise, je ne ressentais aucune fatigue, pourtant je voyais mes cernes très prononcés comme jamais auparavant, j'étais heureux, j'avais un moment de répit, une collègue de travail m'a demandé pardon pour le mal qu'elle m'avait fait les jours précédents parce qu'elle n'avait pas pensé... (Là je ne sais pas trop) ! Elle était surprise tout comme moi, c'était comme si j'étais devenu quelqu'un de bien l'espace de quelques heures.

Les journées passaient, mon orgueil revenait à moins qu'il ne soit jamais partie, difficile a dire, un jour j'ai commis des erreurs et me suis fait violemment réprimander et humilier devant les autres, et il m’est venu l'idée extraordinaire de supplier Dieu de m'en débarrasser, de mon orgueil biensûr non pas de celui qui m'a humilié, effectivement je prenais beaucoup sur moi, j'avais un combat a mené.

j'ai cherché la bonne prière, simplement demander à Dieu de me débarrasser de mon orgueil me paraissait insuffisant, je ne sais pas pourquoi, alors je lui ai carrément demandé ce qu'il voulait que je lui demande. La réponse, je l'ai eu le lendemain.

Il m’est venu l'idée farfelue de rentrer dans une église, avec beaucoup d'efforts (Phobie sociale) je suis entré dans l'église et tout de suite à l'entrée j'ai fouillé dans les prospectus qui traînaient et j'ai trouvait une prière d'une vingtaine de lignes signée : « Mgr Dominique REY Évêque de Fréjus-Toulon - Mai 2003 », seules deux lignes ont attiré mon attention, j'ai ensuite quitté l'église avec mon bout de papier sans parler à personne.

Le soir même j'ai commencé à répéter ces deux prières : « Père, je t'en supplie fait que nos cœurs soient plus solidement unis entre eux, et au cœur de Jésus. », oui mon cœur avec ceux de tous et avec celui de Dieu, est-ce possible ? pour moi non et pour les autres non plus, mais j'y crois, et cette autre prière : « Mon Dieudélivre-moi de mon orgueilmême si je dois en souffrir ».

J'avais une nature très orgueilleuse, je l'ai bien compris et enregistré !, mais lorsque j'ai fait ces prières, je les ai faite avec beaucoup d'humilité, une absence d'orgueil parce que je constatais bien que je n'arrivais pas à me débarrasser de mon orgueil, à juger systématiquement, que je n'arrivais pas à aimer comme Dieu me le demandait.

Je ne comprenais pas encore la notion de paternité de Dieu, mais pourquoi pas, je me suis dit après tout c'est Dieu qui m'a amené à cette prière. J'ai répété ces deux prières le soir dans mon lit, sous la douche, sur mon lieu de travail,toujours intérieurement, personne ne la su sauf Dieu.

Comme d'habitude je doutais par moments de l'existence de mon orgueil, mais ne laissant pas l'aveuglement prendre le dessus j'ai continué à insister. Après avoir-t-en insisté, ceci a quand même pris quelques jours, je me suis dit, Dieu a entendu, il va le faire.

La solitude continuait à m’étouffer, mon morale au plus bas, seul, il m’arrivait de temps en temps de pleurer de tristesse, mais toujours aussi incapable d’aller vers les autres, je n’espère finalement qu’en Dieu.